Ce sont 48 leçons inspirées qui illustrent la Lettre paulinienne. Le texte intégral de cette lettre est donné au début du volume qui comporte, à la fin, deux index : des sujets et des citations bibliques.

 

La valeur de la révélation à Maria Valtorta peut être apprécier, en appui à L’Evangile tel qu’il m’a été révélé, grâce aux très précieus enseignements que nous trouvons dans les “Leçons sur l’Epitre de saint Paul aux Romains” : une très haute théologie dictée par l’Esprit-Saint qui veut être appelé “le Doux Hôte”.

Le texte n’est pas toujours facile à comprendre, bien qu’il se fasse simple pour les gens simples. Le bref résumé qui suit vise uniquement à inciter le lecteur à lire le livre, dont le style et le contenu théologique sont magnifiques.

Cette œuvre accompagne L’Evangile tel qu’il m’a été révélé et met en évidence la sublime mission de Marie, trop laissée dans l’ombre par les textes canoniques.

Saint Paul

La Sainte Vierge est présente dans la pensée de Dieu de toute l’éternité. Marie contient la Sainte Trinité et est contenue par elle. L’Auteur Divin parle d’elle en soulignant son rôle apocalyptique : « Pour cette seconde et ultime venue l’Agneau de Dieu, le Rédempteur, le Saint des Saints n’aura plus comme précurseur le pénitent du désert, salé par les mortifications et cinglant les pécheurs pour les guérir de leur pesanteur et les rendre aptes à accueillir le Seigneur. Son précurseur sera notre Ange à nous, Celle qui, bien que dans la chair, fut Séraphin, Celle en qui Nous avons établi notre demeure. Nous n’aurions pu en avoir une plus douce et plus digne. Elle est l’Arche très aimée, l’Arche d’or pur qui encore Nous contient, comme Nous la contenons. Elle traversera les Cieux, rayonnante d’amour, pour préparer la route parfumée et royale au Roi des rois, et pour préparer, engendrer et mettre au monde, comme pour une dernière maternité, autant de germes vivants que possible, tous ceux qui voudront être enfantés au Seigneur” [1].

Un autre point essentiel, souligné à plusieurs reprises, ici comme dans d’autres textes dictés à Maria Valtorta, est l’excellence des «âmes hostie» qui acceptent, comme Maria Valtorta elle-même, de se consumer dans la douleur pour le salut des autres, ennemis compris. Ce sont des « petits Christ », semblables à la Grande Hostie, le Christ lui-même, immolé pour le salut de tous, y compris les ennemis. »

En poursuivant le texte paulinien, le commentaire en arrive à considérer les conditions actuelles de l’Église, malheureusement dans un état affaibli : trop de clercs sont semblables aux pharisiens. Ne croyez pas qu’on se sauve seulement par une adhésion formelle à l’Église.

Au contraire, l’adhésion et le respect de la morale naturelle et de l’amour instinctif pour Dieu, sauvent beaucoup de ceux qui ne sont pas chrétiens tant qu’ils croient de bonne foi aux préceptes de leur religion. En effet : « Quand des païens, qui n’ont pas la Loi, pratiquent spontanément ce que prescrit la Loi, eux qui n’ont pas la Loi sont à eux-mêmes leur propre loi. »[2] Ceux qui n’ont pas connu le Christ recevront la « récompense de l’enfant », les Limbes qui sont déjà un lieu de joie, et au Jugement final, ils entreront eux aussi au Paradis. Et, comme l’enseigne le Poète suprême (La Divine Comédie, Dante, Le Paradis, Chant dix-neuvième):

« Mais vois, beaucoup clament Christ, Christ, qui, dans le royaume, seront de lui moins proche que tel qui ne connut point Christ […] »

Les mots les plus effrayants ne peuvent donner une idée de la terrible réalité de l’enfer, que sainte Thérèse d’Avila a également vu et décrit avec éclat dans son Livre de la vie. De même, les mots ne peuvent pas, le moins du monde, décrire la merveille du Ciel [3]. Saint Paul, monté au troisième Ciel, n’a pas tout vu et en particulier il n’a pas vu l’horreur suprême de l’ère finale de l’Antéchrist. [4]

Une seule goutte de sang divin aurait suffi à effacer tous les péchés, celle répandue lors de sa circoncision. Elle aurait suffi pour le faire homme de Dieu. Il aurait pu alors retourner au Ciel. Mais l’orgueil, l’incrédulité, la méchanceté des hommes auraient repris le dessus (même ainsi, après tout …).

D’autre part, le sacrifice de l’Homme-Dieu, injustement torturé et assassiné par une Jérusalem pleine d’anti-Dieu ; et de la glorieuse Résurrection, suivie de l’Ascension et de la Pentecôte, en présence de tous les peuples réunis à Jérusalem, eut une efficacité incomparablement plus grande que celle qu’aurait eu la simple Ascension d’un saint Législateur qui n’avait pas souffert de la Passion et n’était pas ressuscité. Le tombeau vide est resté sur terre, signe incontestable de l’Amour Infini de Dieu et invitation à la conversion. [5]

« La charité, la foi et l’espérance permettent à l’homme charnel de suivre la loi spirituelle, donc en contraste avec la loi du péché vivant dans ses membres. » [6] La grâce de se régénérer tout en restant fidèle à l’homme intérieur a été annoncée par les anges la nuit de Noël : « la grâce de la paix aux hommes de bonne volonté ». Notez la « paix » accordée aux « hommes de volonté », et non « aux hommes que Dieu aime » [7], comme si Dieu, dans le vrai style calviniste, aimait les uns et les autres non : une déviation protestante évidente d’une traduction postconciliaire mal faite. [8]

Les apôtres et les disciples étaient des hommes charnels, donc imparfaits. Seul saint Jean était vierge. Le Christ, étant Dieu, aurait pu circuler sur toute la terre et trouver douze et soixante-douze hommes purs pour son sacerdoce et les rassembler pour former la première cellule de l’Église, mais il ne l’a pas fait. [9] Au contraire, il a utilisé la matière première brute dont il disposait en Palestine pour montrer comment même l’homme charnel, plein d’imperfections, peut être sanctifié. [10] Il a rendu vaines toutes les excuses, car nous aurions pu dire alors : « Il est allé choisir les meilleurs, mais nous, nous ne pouvons pas réussir. »

Dieu a tout créé avec amour et ordre. À cause du péché, – d’abord celui de Lucifer puis des Premiers Parents -, le désordre et la lutte entre la chair qui tend à pécher, et l’esprit qui tend au bien, sont entrés dans la Création. Trop de ceux qui portent le nom de catholiques essaient de garder un chemin intermédiaire de réconciliation impossible entre la loi divine et celle de la chair et de Satan, pour laquelle ils restent en bas, en proie à l’enfer. [11]

La Création est soumise à la vanité [12], non de sa propre volonté mais par l’Unique, c’est-à-dire Dieu, qui l’a soumise avec « l’espoir » qu’elle se libérerait. Maintenant les hérétiques disent : « Vous voyez que votre chute a été voulue par le Père ». Mais il n’en est pas ainsi : Dieu omniscient savait que l’homme tomberait en apportant le désordre dans la Création, mais il n’a jamais enlevé à l’homme la prédestination à la grâce et a utilisé tous les moyens, patriarches, prophètes, jusqu’à l’immolation du Fils, pour sauver l’Humanité. [13]

Étant omniscient, Dieu ne connaît pas l’espérance. [14] Il savait depuis l’éternité que l’homme tomberait, et de toute éternité il avait préparé le remède : l’Incarnation, la Croix, la Résurrection, comme preuve de son amour infini. L’homme, en revanche, ne sait pas quel sera son destin et c’est aussi bien, car ceux qui sauraient n’être pas sauvés deviendraient encore plus déchaînés et dangereux pour eux-mêmes et pour les autres, tandis que ceux qui se sauraient en sécurité cesseraient de s’efforcer de s’améliorer. [15] Le salut viendra pour ceux qui ont partagé la Croix.

La Création gémit dans les douleurs de l’enfantement, pour les souffrances de la condition mortelle. [16] L’homme de bonne volonté se prépare pour le Ciel dans l’ombre, avec la prière secrète et l’offrande de soi, jusqu’à s’identifier au Christ, aidé par la prière du Saint-Esprit qui prie pour nous et sait prier. [17]

Le seul secret pour parvenir au salut est l’amour, et cela se verra au jugement final. [18] Il y aura alors un grand étonnement : beaucoup seront sauvés qui n’étaient pas chrétiens mais qui ont mis en pratique l’amour et ont obéi à la loi morale, tandis que beaucoup de chrétiens se verront reprocher de ne pas avoir fait usage des talents reçus. Tous ont reçu des talents capables de les apporter au salut, et ceux qui les ont bien utilisés auront le plein bonheur éternel, même à différents degrés, mais personne ne souffrira d’avoir un moindre degré car chacun atteindra le maximum compatible avec sa nature, donc chaque bienheureux jouira d’un bonheur infini. [19]

Le Christ et la Vierge Marie, le nouvel Adam et la nouvelle Ève, très purs [20], méritaient de monter au Ciel corps et âme. De même, Adam et Ève seraient montés s’ils n’avaient pas péché. Mais ce n’est qu’après le meurtre d’Abel que les Premiers Parents ont mesuré l’abîme dans lequel ils étaient tombés et se sont tournés vers le Père pour chercher du réconfort et reconnaître leur culpabilité. [21]

Nous ne pouvons pas échapper à la corruption de la chair et nous ne pouvons pas monter immédiatement corps et âme comme Jésus et Marie, mais nous ne différons pas d’eux en tout le reste, Nous aurons la gloire du Ciel comme eux, mais aussi les tribulations comme eux. Rien ne peut nous séparer de Dieu, sauf le péché. Pleurer pour la souffrance ne nous détache pas de Dieu, même Jésus et Marie ont pleuré. Nous avons l’aide constante de l’archange Gabriel qui combat avec nous et pour nous. [22]

Paul souffre de la séparation d’Israël, prêt à renoncer au Christ pour ramener ses frères juifs au Christ. [23] La persécution fanatique de Saül s’est transformée en zèle absolu pour la cause chrétienne : en amour suprême pour les ennemis, qui ont perdu leur appartenance au peuple de la Promesse, tandis que les païens sont devenus enfants de Dieu et ont la nouvelle promesse qui remplace l’ancienne. [24]

Dieu, toute bonté, tire le bien de tout. Du premier péché, celui de l’Eden et du second péché, celui du Temple, il a sorti la Rédemption. Seule la bonne volonté de l’homme est nécessaire. Personne n’a souffert autant que le Christ et sa Mère, et l’homme doit devenir un imitateur du Christ, tirer du bien de ce que Dieu permet qu’il lui arrive. Le Père avait en effet chargé Christ de tous les péchés du monde et s’était retiré de lui, le laissant seul. [25]

Personne ne peut accuser Dieu de mal, puisque cela vient du péché de l’homme. [26] Ceux qui sont tentés d’accuser Dieu doivent penser à tout ce que le Christ a souffert, non seulement à la Passion mais tout au long de sa vie, lorsque Satan, proche de sa défaite, a déchaîné sa haine contre lui. En tirant le bien du mal, le Christ a pu arracher de la rébellion satanique des Juifs, l’Église pour tous les hommes. Comme un père, déçu par ses mauvais enfants, adopte un orphelin, Dieu a rejeté les Israélites et a adopté les Gentils comme enfants, ainsi que les quelques Israélites désireux d’accueillir le Christ.

Digne de reproche, est le mépris israélite pour les Gentils, tenace jusque parmi les apôtres qui attendaient le rétablissement du Royaume d’Israël même après la Passion et la Résurrection. Ainsi, Israël a été écrasé et le sera toujours jusqu’à ce qu’il se convertisse. [27] Même ceux qui n’avaient jamais entendu parler du Christ, s’ils aspiraient au Bien, étaient et seront sauvés, alors qu’aucun adversaire du Christ n’a eu et n’aura jamais la victoire.

Les Israélites avaient la Loi et les prophètes, pourtant ils ne savaient seulement qu’accuser Christ d’être lié au diable : même s’il était descendu de la Croix, comme ils le mettaient au défi de le faire [28], ils auraient dit qu’il l’avait fait grâce à un sortilège de Satan. Les Israélites étaient devenus des dieux pour eux-mêmes. Dieu est patient avec Israël et attend, mais l’orgueil empêche les Israélites de reconnaître la vérité : ils avaient la lettre de la Loi mais pas l’esprit car ils manquaient d’humilité et de charité. Ils ont dit : « Qui sont ces gens qui osent enseigner sur les places et dans les rues ? », Pendant qu’eux, les grands, étaient assis dans la chaire de Moïse dans le Temple. L’humble Pierre savait reconnaître le Christ. Le seul apôtre d’une grande culture, lié à la clique du Temple, fut celui qui le trahit : Judas de Kérioth, damné à jamais. [29]

Il ne suffit pas de croire aux vérités de la foi, mais il faut aussi croire en la puissance et la miséricorde infinies de Dieu qui, de même qu’Il a envoyé le Fils évangéliser le monde et le Saint-Esprit pour éclairer les apôtres et les disciples, allume de la même manière des feux et des lumières où et quand il veut dans ceux qui ont mérité ce don afin qu’ils fortifient leur foi et leur charité. Ils sont persécutés, mais rien n’est aussi efficace que la persécution pour renforcer une idée ou une religion. [30]

[1] Leçon 3, page 50.

[2] Romains 2, 14.

[3] 2 Corinthiens 12, 2.

[4] Leçon n°5, pages 55/56.

[5] Leçon n°26, pages 193/197

[6] Leçon n°24, page 176

[7] Leçon n°25, page 177.

[8] Les Bibles récentes traduisent souvent ainsi la phrase de la Vulgate « in terram pax hominibus bonae voluntatis »

[9] Leçon n° 22, page 129.

[10] Leçon n° 24, page 174.

[11] Leçon n° 20, pages 120/124.

[12] Vanité non pas dans le sens d’orgueil, mais dans le sens que lui donne l’Ecclésiaste 1, 2 : Chose vaine et « poursuite du vent ». « Vanité des vanités, tout est vanité ».

[13] Leçon n° 33, pages 225/227.

[14] Leçon n° 33, page 226.

[15] Leçon n°24, pages 163/164.

[16] Leçon n° 34, pages 230/232.

[17] Leçon n° 35, pages 233/235.

[18] Leçon n° 24, pages 159/160.

[19] Leçon n°24, page 165.

[20] Leçon n° 20, page 118.

[21] Leçon n° 33, page 224.

[22] Leçon n° 37, pages 239/242.

[23] Romains 9, 1-5.

[24] Leçon n° 38, pages 242/247.

[25] Leçon n° 39, pages 251/252.

[26] Leçon n° 39, pages 247/248.

[27] Leçon n° 42, pages 260/265.

[28] Matthieu 27, 40-42.

[29] Leçon n° 43, pages 266/269.

[30] Leçon n° 44, pages 276/27

APPROFONDISSEMENTS
LEÇONS SUR L’EPITRE DE SAINT PAUL AUX ROMAINS
de Maria Valtorta.

Disponible aux éditions Centro Editoriale Valtortiano